Guy Philippe,
ancien haut gradé de la police, pourfendeur de Jean-Bertrand Aristide, opposant
de René Préval, pourtant allié de Michel J. Martelly et de Jovenel Moïse, a
plaidé coupable de blanchiment d’argent provenant du trafic de drogue
international devant la juge fédérale du district sud de la Floride, Cecilia M
Altonaga.
Selon
Frandley Denis Julien, dans le système fédéral américain, pour des accusations
aussi sérieuses que celles pesant sur Guy Philippe, c’est le grand jury et non
le procureur qui décide des poursuites. Ce jury comprend entre 23 et 33
citoyens indépendants, convoqués par le procureur après avoir réuni toutes les
preuves. « Les jurés vont voter. S’ils estiment qu’il n’y a pas assez de
preuves, ils demandent au procureur d’auditionner certains témoins afin de
vérifier la solidité du dossier. Ils l’ont fait dans le cas de Guy Philippe.
Dans
le document de négociation, raconte M. Julien, Guy Philippe reconnait que les
Etats-Unis disposent d’assez de preuves pour le condamner sur les trois chefs
d’accusation, trafic de drogue, transaction financière et blanchiment d’argent.
« De plus, il a reconnu avoir reçu entre 1,5 et 3,5 millions de dollars de
trafiquants de drogue. Il a également avoué avoir bénéficié de l’aide de certaines
personnes, dont des policiers. Dans le deal, les autorités ont écarté pour le
moment les chefs d’accusation de trafic de drogue (peine maximale : prison à
vie) et transaction financière frauduleuse (peine maximale de 10 ans) et permet
à l’accusé de plaider coupable pour blanchiment des avoirs (peine maximale de
20 ans). Si entre la date de la signature de l’accord et le jour de la sentence
on estime qu’il n’a pas collaboré, on peut encore revenir avec les autres chefs
d’accusation et il risquera la prisonà vie.

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